Cap sur le Transport Autonome 

Le pôle ‘Logistics in Wallonia’ a organisé, le 27 mars, une matinée dédiée au transport autonome. 

L’ événement a permis d’explorer les technologies numériques avancées qui révolutionnent ce secteur. Des exemples d’applications issus de différents domaines ont été présentés parmi lesquels :

* Le projet Helicus qui assure le transport médical par drone notamment de médicaments, de tissus humains ainsi que d’échantillons de sang et d’urine

Image ©️HELICUS

ex9 qui veut révolutionner le processus de pré-chargement drop & hook et les déplacements de charges lourdes sur terminaux logistiques grâce à une flotte de robots de manutention manœuvrant de manière autonome

*  Seafar qui prend en charge et exploite des navires automatisés à partir d’un centre de contrôle terrestre.

Image ©️Seafar

Focus sur l’automatisation dans le domaine du transport ferroviaire avec Alstom

En Belgique, Alstom est un fournisseur majeur de solutions ferroviaires. La société compte notamment 2 centres d’excellence à Charleroi et un site de fabrication à Bruges. 

Image ©️Alstom

Ces centres sont dédiés à :

  • la conversion et au stockage de l’énergie électrique (embarquée et au sein de l’infrastructure) 
  • la signalisation et la conduite autonome pour les grandes lignes 

Pierre Meunier, Innovation Director chez Alstom, explique :

Le transport ferroviaire a relevé de nombreux défis, poussant au développement de solutions digitales embarquées devenues essentielles à son fonctionnement. Indépendamment de la notion d’autonomie, un train ne peut circuler que parce que le train et l’infrastructure sont dotés d’équipements numériques à haute intégrité garantissant l’efficacité et la sécurité du système ferroviaire. Il est à noter que la conduite autonome des trains n’est pas une nouveauté : elle existe depuis 25 ans dans le métro ! Toutefois, sur les grandes lignes comme celles de la SNCB, le contexte est bien plus complexe en raison des nombreux obstacles à surmonter. 

Optimisation énergétique

Un train autonome est en permanence connecté à un centre de contrôle qui lui transmet des informations mises à jour en temps réel. Il est à même d’adapter au mieux sa vitesse et donc d’optimiser sa consommation d’énergie. 

En développant un algorithme qui ajuste la vitesse tout en respectant l’horaire, nous pouvons réduire la consommation énergétique de plus de 40% dans certains cas. Grâce à la régularité de la conduite autonome, il est également possible d’augmenter le nombre de trains circulant sur une même infrastructure, améliorant ainsi la capacité du réseau ferroviaire.

Vers une automatisation encore plus poussée 

L’automatisation du transport par rail peut aller plus loin encore. 

Alstom est à la pointe du développement des systèmes autonomes et vise à faire du niveau d’automatisation le plus élevé, GoA4, une réalité. Cette automatisation a été récemment démontrée sur une ligne secondaire en Allemagne en marge du salon Innotrans (ARTE – Pioneering automated regional trains).  

Enfin, nous avons profité de l’événement pour poser quelques questions à Bernard Piette, Managing Director, Logistics in Wallonia.

Bernard Piette, Managing Director, Logistics in Wallonia.

Quel est le niveau de maturité de la Belgique en matière d’adoption du transport autonome ?

« C’est assez difficile à mesurer avec précision. Il est clair que les USA et surtout la Chine sont plus avancés que l’Europe en général. La Belgique recèle quelques acteurs avec des niveaux d’avancement différents selon le mode de transport. Pour des raisons évidentes, les métros et les trains sont plus avancés que le transport routier. En revanche, nous assistons à une belle progression du transport fluvial. »

– Quels sont les principaux défis et les opportunités du transport autonome ?

« Il faut d’abord identifier les défis auxquels le transport autonome tente de répondre. D’une part, il y a la diminution de l’empreinte écologique et la pénurie de main d’œuvre, qu’il s’agisse de chauffeurs routiers, de capitaines de navire ou de conducteurs de trains. Deux autres défis majeurs se posent également : l’acceptation sociétale et l’adaptation de la législation. » 

Quels sont les secteurs d’activités qui sont, selon vous, les premiers concernés par le transport autonome ?

« Les métros grâce à la circulation sur site propre et en environnement fermé. Ensuite, je pense que le transport ferroviaire et le transport fluvial sont ceux qui pourront évoluer plus rapidement vers l’autonomie au vu de la caractéristique de ces transports. En ce qui concerne le transport routier, la technologie avance rapidement mais il faudra encore quelques années avant une adoption généralisée. » 

[ Les Technologies Clés du Transport autonome ]

L’Intelligence Artificielle (IA) – Pilier du transport autonome, elle permet aux véhicules de détecter leur environnement, prendre des décisions en temps réel et s’adapter en continu grâce à des algorithmes d’apprentissage automatique;

La connectivité 5G et V2X (Vehicle-to-Everything) – Des communications ultra-rapides entre véhicules, infrastructures et piétons, garantissant une mobilité fluide et sécurisée;

Les capteurs et LiDAR intelligents – Une vision avancée et une perception de l’environnement optimisée pour naviguer en toute autonomie;

Les jumeaux numériques et la simulation avancée – permettent de tester et d’optimiser les solutions de transport autonome dans des environnements virtuels avant leur déploiement.

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